halfbike - le test

Il y a quelques temps, j'avais repéré sur le net un drôle d'engin, mi-vélo, mi-trottinette : le halfbike.

Au delà des courbes étonnantes de la machine, il semble offrir un ride super fun :

Tout ça pour dire que je suis de loin leur actu depuis un certain temps. Et il y a quinze jours, un site marchand a déstocké ses halfbikes au quart du prix normal.  J'ai sauté sur l'occasion !

Quelques jours plus tard, le précieux colis arrive à la maison. Et je me retrouve face à un véhicule en kit ! C'était prévisible. Mais relativement inquiétant pour le consommateur de wheels et d'e-skate que je suis. D'habitude, je n'ai qu'à brancher sur le secteur mes nouveaux jouets après déballage... là c'est un peu plus compliqué... ça ressemble à un meuble Ikéa sans le plan de montage ultra détaillé.

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer la seule notice présente dans le paquet :

Ainsi que l'outil "chelou" censé permettre de tout monter :

Autant dire que je me suis très vite retrouvé confronté aux incertitudes du bricoleur du dimanche, pour ne pas dire aux angoisses du père de famille de retour d'ikea sentant le regard scrutateur de sa femme scanner chacun de ses gestes...

Heureusement, le site de halfbikes est plutôt bien fait, et on y trouve un vrai tutoriel de montage... Après une bonne heure de travail, l'engin est enfin monté, les pneus gonflés et les freins à peu près opérationnels. Le montage n'a pas été trop laborieux, et j'ai appris à régler des freins de vélo (ce qui peut toujours être utile).

Il n'y a plus qu'à descendre dans la rue pour tester ce "demi vélo".  La portabilité est correcte : l'encombrement réduit ne pose aucun problème dans les escalier et les passages de portes ; le cadre mi-bois mi-métal reste léger.

Une fois dehors, les vrai soucis commencent !
- L'objet est très souple. Le moindre coup de pédale fait pencher le tout dangereusement.
- Contrairement à un vélo, on n'a pas de cadre où appuyer sa cuisse pour contrebalancer l'effort sur la pédale.
- Contrairement à une mono-roue, pas de coque où appuyer son tibia
En somme, tout le ré-équilabrage se fait "dans l'air", sans repaire ou soutien physique... pas simple !
La conséquence de cette contrainte, c'est que :
- il est difficile de démarrer,
- il est difficile de rouler droit dans un espace serré (comme un trottoir)
- les aspérités de la route, ou les chemin trop inclinés sur les côtés, sont difficiles à compenser.
Par conséquent, je zigzag beaucoup sans réellement contrôler ma direction.
L'absence de guidon et le fait de tourner avec tout le corps oblige le débutant que je suis à faire des virages très larges... ce qui n'est pas toujours sans danger dans le cadre de la circulation parisienne.

Enfin, et ça peut paraitre évident, j'avais oublier combien pédaler peut être fatiguant. Cette phase d'apprentissage pleine de peurs, de déséquilibres,  de crispations en tout genres, de faux départs et d'arrêts en urgences est parfaitement épuisante ! Ce qui est certain c'est qu'à l'avenir, je réfléchirai à deux fois avant de me lancer dans le test d'un véhicule non motorisé !!

A ce stade, j'ai un avis très mitigé sur le halfbike. Je galère beaucoup et ne prend pas trop de plaisir... Le seul point positif c'est que je grille des calories comme jamais ! Avec un peu de chance, je vais faire du muscle avant la plage :)
Je n'en suis qu'à 10 jours de pratique, ce qui dans mon cas est assez faible. J'ai mis du temps à maitriser la gyroroue, et aujourd'hui je ne m'en passerait pour rien au monde... Je ferai donc un nouveau point cet été quand je maitriserai mieux la bestiole.

Note de Septembre 2018 : cet article a une suite ici.