E-Roue - L'interview

E-roue est, à ma connaissance, le premier magasin dédié à la gyroroue à avoir ouvert en France. C'est un des piliers de la communauté de wheelers parisiens. C'est aussi la boutique dans laquelle j'ai acheté mes deux premières roues. Depuis qu'ils ont déménagé quai de la Tournelle, je n'y passe que très rarement. Ils ne sont plus sur mes trajets de rides habituels.

Je leur ai rendu visite il y a quelques jours. Et j'ai été impressionné par la variété de produits qu'ils présentent maintenant. Du coup, je leur ai proposé un interview sur les tendances du marché et Fabrice a gentiment accepté de répondre à mes questions.

Fabrice à son poste !


Bonjour Fabrice. Pour commencer, peux-tu présenter en quelques mots ton parcours et tes fonctions au sein de E-Roue.

J'ai découvert la roue très tôt, en 2014. Et j'ai commencé à bosser chez E-Roue en 2015. Je suis le responsable de la boutique, toujours fidèle au poste. Je fais principalement de la vente, mais aussi des formations,  de la relation client, etc...



Je vois que vos rayons se sont passablement étoffés. Elle est loin l'époque où vous ne vendiez que des roues.

Oui clairement. Maintenant nous avons 4 rayons :
  •  les monoroues bien sûr
  •  les trottinettes électriques 
  •  les motos électriques 
  •  les skateboard électriques.
Dans le magasin, les superficies dédiées à chaque type de véhicule sont à peu près équivalentes. Il en est de même en terme de ventes ?

Non non, pas du tout. Aujourd'hui, les trottinettes représentent (à la louche) 70% des ventes et les roues seulement 20%. Les skates et les motos se partagent les 10% restant.
Cette explosion du marché de la trottinette est assez récente. Depuis 2 ans, on vend de plus en plus de trottinettes, mais depuis avril 2018 c'est carrément la folie.

Ah... Pourtant ça correspond à l'essor du free-floating... j'aurais cru que ces nouveaux services auraient des impacts négatifs sur les ventes.

Détrompe-toi ! C'est tout l'inverse. Les gens testent les trots' en libre service. Ils apprécient cette nouvelle forme de mobilité, mais sont souvent déçu par l'état des machines ou leurs disponibilités... Et ils finissent chez nous. 
Depuis cet été c'est vraiment le scénario classique. Les clients arrivent chez nous en lime ou autre et repartent avec leur trot perso... On est un bon spot pour les "juiceur" (note: les petites-mains qui récupèrent les trottinettes la nuit pour les recharger ).
En fait, le free-floating et la grande distribution démocratisent énormément les usages. Et comme nous faisons parti des rares experts du marché, c'est bon pour nous.



Et les wheel ? C'est un marché en déclin ?

Non, non, les ventes progressent aussi. Mais de manière beaucoup moins explosive. Concrètement, les trots touchent tout le monde. Alors que l'acheteur de gyroroue reste avant tout un homme de quarante ans.
Le produit est plus difficile à apprendre, et il fait un peu peur à pas mal de gens. Par contre, une fois maitrisé il reste le moyen de transport privilégié. Dans les faits on voit régulièrement des trotteurs se mettre à la roue. Mais c'est rarissime de voir un wheeler passer à la trottinette.



Et les autres véhicules en boutique ?

Les motos se vendent bien. Ce sont des produits magnifiques et il y a finalement assez peu de distributeurs sur de la moto électrique.
Les skates, c'est plus compliqué. Nous avons deux marques qui tirent le rayon mais c'est vrai que ce n'est pas notre point fort. Aucun de nous ne vient de l'univers du skate, c'est peut-être pour ça.

Un dernier point pour conclure ?

Oui nous venons d'entrer un nouveau produit. Un vélo électrique incroyablement beau dont espère qu'il saura séduire nos clients :)

Merci à toi. Et à bientôt.

Le fameux vélo caché entre des piles de cartons.

Pour les curieux, tous les interviews sont à lire ici

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