La wheel est belle

Comme beaucoup, je roule tous les jours... Pour le taf, pour les potes, pour le shopping.

Comme certains, je roule depuis longtemps... Presque depuis le début.

Contrairement à la plupart, je roule bien souvent complètement foncedé...

Attention, ne vous méprenez pas. Je roule 100% légale. Pas un gramme d'alcool dans les artères, de beuh dans les poumons ou de poudre dans le nez. Non. J'ai cette particularité d'avoir la fatigue chevillée au corps, l'épuisement comme meilleur ami.

Rien de physique ou de musculaire. Tout se joue dans le cerveau. Somnolence, paupières lourdes, attention difficile, paroles récalcitrantes quand il s'agit d'être précis, marasmes d'idées qui ne savent s'ordonnées quand il faut être créatif. Cerveau brulant certains jours à lutter contre le sommeil.

Les toubibs parlent de fatigue chronique. C'est évidement une erreur sémantique. Ma muse ne me quitte pas... tout au moins pas plus de quelques jours par an.

Pourquoi parler ici de cette singularité si personnelle, si peu intéressante pour les autres ? Parce que conduire a toujours été un enfer. La voiture en ville, dès que le chemin est connu, m'endort plus sûrement que n'importe quelle anesthésie. 

La wheel quant à elle, parce qu'elle est facilement dangereuse, me maintien en éveil. Elle m'injecte à chaque fois ce petit peu d'adrénaline qui éclaire mes trajets. Je roule tous les jours parce que la wheel me le permet. Elle aiguillonne mon cerveau contre la brume de ma fatigue... Depuis plusieurs année maintenant, elle m'évite ce pâteux et langoureux plaisir qu'est le dodo dans le métro. 

C'est déjà beaucoup.

Mais certains jours. Imprévisibles. Certains jours, ma compagne de toujours me laisse seul. Célibataire. Tel que j'aurais pu toujours être si j'avais été autre. Eveillé. Reposé. Normal. Vaillant. Guerrier.

Ces jours là, le ride est magique. La glisse extraordinaire. La ville libéré. Le plaisir évident. Pur. Filer avec le vent.

Ces jours là méritent d'être vécus ! La wheel est belle !


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